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Les appels à la démission d'Emmanuel Macron se multiplient, émanant de divers horizons politiques, de LFI à LR en passant par le RN. Après la démission de Sébastien Lecornu, la pression monte.

Longtemps confinée à des partis comme La France insoumise (LFI) ou Reconquête!, la demande de démission du président de la République, Emmanuel Macron, prend une ampleur croissante. Après la démission de Sébastien Lecornu de Matignon en moins d’un mois, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale refait surface. Plus audacieuse, l’idée d’une démission présidentielle gagne du terrain au sein de la classe politique, suscitant un vif débat sur l’avenir institutionnel de la France.

Parmi les premiers à avoir réclamé ce départ, Hervé Morin, président de la région Normandie, n’a pas attendu le départ de Sébastien Lecornu pour s’exprimer. Il a qualifié la composition du gouvernement d’« insultante » sur X, suggérant que la seule issue était la démission du Président suivie d’une élection présidentielle. Cette position a rapidement été relayée par David Lisnard, vice-président de Les Républicains (LR), qui a appelé Emmanuel Macron à « programmer sa démission » dans l’« intérêt de la France » et pour « débloquer une situation incontournable depuis la dissolution absurde ».

Le Rassemblement national (RN) maintient également la pression. Après avoir longtemps espéré une dissolution, Jordan Bardella a évoqué dès août 2025 l’hypothèse d’une « démission » d’Emmanuel Macron. Marine Le Pen a réitéré cette position ce lundi, affirmant qu’une dissolution de l’Assemblée était « absolument incontournable » et que la démission du président serait une décision « sage ». Éric Ciotti, allié du RN, a également renouvelé son appel à la démission, insistant sur le fait que le retour aux urnes est la « seule solution » en cas de crise.

Du côté de la France insoumise (LFI), les appels au départ du chef de l’État sont constants. Jean-Luc Mélenchon a demandé l’examen « immédiat » d’une motion de destitution déposée par 104 députés après la démission de Sébastien Lecornu. Ses lieutenants, Mathilde Panot et Manuel Bompard, ainsi que de nombreux députés, ont repris cet appel. LFI avait déjà initié une motion de destitution en août 2024, renouvelée en décembre de la même année suite à l’utilisation de l’article 49.3, démontrant une opposition ferme et durable à la présidence actuelle.