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Le Premier ministre François Bayrou a annoncé un plan de réduction du déficit public pour 2026, prévoyant 43,8 milliards d'euros d'économies. Ce plan inclut la suppression de deux jours fériés et une « année blanche », visant à stabiliser la dette et relancer la production.

Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé, ce 15 juillet, un plan de réduction du déficit public pour 2026, portant l’effort à 43,8 milliards d’euros. Ce montant dépasse les 40 milliards initialement envisagés, notamment pour intégrer l’augmentation des dépenses militaires décidée par le président Emmanuel Macron. François Bayrou a souligné que « tout le monde » devra participer à cet effort national.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, le chef du gouvernement a structuré son plan autour de deux axes majeurs : « Stop à la dette » et « En avant la production ». Le plan vise à ramener le déficit de 5,8 % du PIB en 2024 à 4,6 % en 2026, puis à 2,8 % en 2029, seuil à partir duquel la dette ne devrait plus augmenter.

Parmi les mesures drastiques annoncées, figurent la suppression de deux jours fériés, avec comme exemples cités le lundi de Pâques et le 8 mai, afin d’augmenter la production nationale. Une « année blanche » est également prévue pour 2026. Le gouvernement entend aussi agir sur les dépenses sociales, notamment en doublant à 100 euros la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments et en révisant le statut des affections de longue durée.

De plus, François Bayrou a annoncé le dépôt d’un projet de loi « contre la fraude sociale et fiscale » à l’automne, ainsi qu’une « contribution de solidarité » pour les Français « les plus fortunés ». L’État montrera l’exemple en gelant ses dépenses à l’euro près en 2026 par rapport à 2025 (hors défense et charge de la dette) et en supprimant 3 000 postes dans la fonction publique en ne remplaçant qu’un fonctionnaire sur trois partants à la retraite. Une taxe sur les petits colis est également envisagée pour protéger les commerces et producteurs locaux.