
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a récemment sonné l’alarme concernant le déficit public de la France, prévoyant qu’il atteindrait « aux alentours de 5 % du PIB » en 2026 si les débats budgétaires actuels se poursuivent sans ajustements majeurs. Cette estimation dépasse l’objectif gouvernemental de 4,7 %, prévu pour ramener le déficit public après les 5,4 % anticipés pour 2025. La ministre insiste sur la nécessité de maîtriser la dette, soulignant que son coût en intérêts atteindrait 74 milliards d’euros en 2026.
Parallèlement, le budget de la Sécurité sociale connaît également des tensions importantes. L’objectif initial de 17,5 milliards d’euros de déficit pour la Sécurité sociale est largement dépassé, les estimations actuelles, partagées par l’Assemblée et le Sénat, le situant à plus de 24 milliards d’euros. Amélie de Montchalin juge « impossible d’imaginer » un déficit supérieur à 20 milliards d’euros, affirmant qu’il est « difficile d’imaginer qu’on puisse dégeler toutes les retraites et toutes les prestations sociales ».
L’Assemblée nationale a, en première lecture, supprimé l’article prévoyant le gel des pensions de retraite et des prestations sociales, une mesure qui aurait généré 3,6 milliards d’euros d’économies. Malgré les délais serrés et les divergences, le gouvernement, par la voix de la ministre, rejette l’idée de manœuvres dilatoires ou de recours à des ordonnances, espérant toujours un compromis. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s’était d’ailleurs montré « favorable à regarder » des amendements visant à dégeler les pensions de retraite et les minima sociaux.






