
Un débat inédit sur la défense nationale s’est tenu à l’Assemblée nationale, révélant un double fond. Si l’exécutif a réussi à démontrer un consensus autour du réarmement de la France, les discussions ont aussi mis en lumière des fractures significatives. Ces divergences portent tant sur le financement de cette montée en puissance des armées que sur l’évaluation des menaces et des adversaires justifiant un tel effort. Le vote, d’une portée symbolique, n’engageait pas la responsabilité du gouvernement mais a clairement approuvé une hausse des crédits de défense.
D’un point de vue comptable, le résultat du vote est sans appel. Les députés ont massivement soutenu le principe d’une augmentation des crédits pour la défense en 2026, avec 6,7 milliards d’euros supplémentaires par rapport à 2025. Sur 521 votants, 411 ont appuyé la proposition gouvernementale. Seuls 88 députés s’y sont opposés, majoritairement issus de La France insoumise et du Parti communiste. Vingt-deux abstentions ont été enregistrées, toutes provenant des rangs des Écologistes. Ce large soutien parlementaire souligne une volonté partagée de renforcer les capacités de défense du pays, malgré des visions divergentes sur les modalités et les justifications de cet investissement stratégique.






