L’ancien ministre Olivier Stirn est décédé à l’âge de 89 ans, a annoncé sa famille dans un avis publié dans Le Figaro vendredi. Sa disparition marque la fin d’une carrière politique riche et parfois controversée, qui s’étendit sur près de deux décennies, de 1973 à 1990, au sein de gouvernements de droite comme de gauche.
Né le 24 février 1936 à Boulogne-Billancourt, Olivier Stirn, arrière-petit-neveu d’Alfred Dreyfus, a débuté son parcours dans l’administration préfectorale avant d’intégrer des cabinets ministériels dès 1964. Il fut notamment secrétaire d’État aux DOM-TOM sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, après avoir commencé sa carrière au sein du parti gaulliste UDR. Il a également exercé les fonctions de secrétaire d’État aux Affaires étrangères (1978-1981) sous Giscard d’Estaing et brièvement de secrétaire d’État aux DOM-TOM en 1988 sous François Mitterrand, avant de devenir ministre délégué au Tourisme de 1988 à 1990. Son ancrage local fut également significatif, ayant été maire de Vire (Calvados) de 1971 à 1989.
Cependant, sa carrière politique nationale prit fin brusquement à l’été 1990. Olivier Stirn fut contraint de démissionner de son poste de ministre délégué au Tourisme dans le gouvernement de Michel Rocard. Cette décision faisait suite à une affaire où il avait organisé un colloque en payant des figurants pour remplir la salle, une révélation qui avait fait grand bruit. Malgré cette fin de parcours mouvementée, l’Élysée a salué en lui « une figure incontournable de notre histoire politique », louant un parcours où il avait défendu « ses idéaux laïques, universels et humanistes ».
