
Le militant écologiste Cyril Dion a déclenché une vive polémique lors de son passage dans l’émission « C dans l’air » sur France 5, où il a établi une comparaison audacieuse entre le terrorisme islamiste et la pollution de l’air. Interrogé sur l’ouverture de la COP 30 au Brésil et la pertinence électorale de l’écologie, Dion a avancé que la pollution de l’air serait bien plus meurtrière que le terrorisme.
Ses propos ont particulièrement choqué alors que la France s’apprête à commémorer le 10e anniversaire des attentats du 13 novembre. Cyril Dion a déclaré : « Le terrorisme islamiste, ça a fait 273 morts en France, la pollution de l’air ça a fait entre 500.000 et 1 million de morts en dix ans. Qu’est-ce qui nous rend le plus en insécurité ? » Cette comparaison a été qualifiée de « terrible indécence » par le Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI), qui représente officiers et commissaires de police.
Le chiffre de 273 morts lié au terrorisme islamiste en France est cohérent avec les données officielles, la DGSI recensant 275 décès dus aux attentats terroristes depuis 2012, dont une large majorité est attribuée au terrorisme islamiste. En revanche, les chiffres concernant la mortalité due à la pollution de l’air en France varient. Santé publique France estime à environ 40 000 le nombre de décès par an attribuables à la pollution de l’air par les particules fines. Le rapport State of Global Air (SoGA) de 2024 indique que la pollution atmosphérique a causé 8,1 millions de décès dans le monde en 2021.
Cyril Dion a justifié sa digression sur la sécurité en liant celle-ci à la qualité de l’eau potable et de l’air respiré. Il a suggéré que « être en sécurité, est-ce que ce n’est pas de boire de l’eau du robinet sans pesticide, sans polluants éternels ? Que quand on sort dans les villes, on ne meure pas de la pollution de l’air, de maladies cardiovasculaires ? » La journaliste Caroline Roux a réagi en soulignant l’imminence de l’anniversaire des attentats du Bataclan, interrogeant la pertinence de cette comparaison dans ce contexte sensible.






