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Un nouveau décret en France permet aux dirigeants d'entreprises crypto de masquer leur adresse personnelle, suite à une série d'enlèvements contre rançon visant le secteur. Le gouvernement renforce la sécurité face à l'augmentation des risques liés aux fortunes numériques.

Face à une recrudescence inquiétante d’enlèvements et tentatives de rapt ciblant des figures du secteur des cryptomonnaies et leurs proches, le gouvernement français a réagi par un nouveau décret. Cette mesure, annoncée par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, permet désormais aux dirigeants d’entreprise et à leurs associés de ne plus rendre publiques leurs adresses personnelles lors de l’inscription au Registre national des entreprises.

Cette initiative intervient après plusieurs incidents marquants. En janvier, David Balland, cofondateur de la société Ledger, et sa compagne ont été visés par un enlèvement. David Balland a été libéré et sa conjointe retrouvée ligotée. Plus tard en mai, la fille et le petit-fils du PDG de Paymium, une autre société de cryptomonnaies, ont été enlevés dans le 11e arrondissement de Paris. Ces actes criminels s’expliquent par la facilité et la rapidité avec lesquelles des rançons importantes peuvent être transférées discrètement via les cryptomonnaies, faisant des fortunes numériques une cible de choix pour les malfaiteurs.

Pour contrer cette menace grandissante, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait convoqué dès la mi-mai une réunion d’urgence. Y ont participé des acteurs majeurs des cryptoactifs, le préfet de police de Paris, les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, ainsi que l’Association pour le développement des actifs numériques. Cette concertation visait à améliorer significativement la sécurité des professionnels du secteur, culminant avec la publication de ce décret. Des mesures supplémentaires ont été envisagées, telles que des vérifications policières à domicile, des briefings de sécurité pour les familles, et une ligne téléphonique dédiée pour les investisseurs en cryptomonnaies se sentant en danger.

La France entend ainsi prouver son engagement à protéger les entrepreneurs de la blockchain et éviter une éventuelle fuite des entreprises de ce secteur dynamique.