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Le crowdfunding, ou financement participatif, permet aux particuliers d'investir dans des entreprises non cotées. Un placement à risque mais qui séduit les épargnants en quête d'impact. Découvrez son fonctionnement et les chiffres clés.

Le financement participatif, ou crowdfunding, s’est imposé depuis une dizaine d’années comme un moyen pour les particuliers d’investir directement dans des entreprises non cotées en Bourse. Bien que présentant des risques, ce mode de placement attire de plus en plus d’épargnants en quête de sens et d’impact pour leur argent. Des témoignages, comme celui de François, ancien analyste financier ayant investi la majorité de son patrimoine en crowdfunding, ou de Gérard, qui a diversifié son épargne dans le photovoltaïque via Lendosphere, illustrent cet engouement pour des placements plus concrets et potentiellement plus rémunérateurs que les livrets réglementés.

L’essor du financement participatif en France a été significativement marqué par la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire en 2014. Cette régulation a permis de démocratiser l’accès à l’investissement dans les entreprises non cotées. Auparavant réservé à des investisseurs connectés ou disposant de sommes importantes (minimum 10 000 euros), le crowdfunding permet désormais d’entrer au capital d’une PME (crowdequity) ou de lui prêter de l’argent (crowdlending) avec seulement 100 euros.

Selon le baromètre annuel du financement participatif publié par Forvis Mazars et France FinTech, l’année 2024 a vu 163 572 projets financés pour une collecte totale de 1,54 milliard d’euros destinée aux entreprises. Malgré une croissance notable, ce mode de financement représente encore moins de 1% du financement global des entreprises. Le secteur a toutefois connu un léger repli en 2024 après une décennie de forte croissance, notamment dû à l’impact prolongé de la crise immobilière et à la reconfiguration du secteur du prêt.

Il est essentiel de noter que l’investissement dans des entreprises non cotées via le financement participatif comporte un risque important de perte partielle ou totale du capital investi. Le retour sur investissement n’est pas garanti et ces placements ne sont pas couverts par les systèmes de garantie des dépôts. Il est souvent recommandé de ne pas investir plus de 5% de son patrimoine net dans ce type de projets et de diversifier ses placements pour en minimiser les risques.