La scène politique française est en pleine effervescence. Le gouvernement de François Bayrou a été renversé par l’Assemblée nationale, qui demeure inchangée un an après son élection. Cette situation, conjuguée à une urgence budgétaire pressante, place le président Emmanuel Macron face à une « équation impossible » pour la troisième fois en moins d’un an.
La quête d’un nouveau Premier ministre tourne à la devinette, occultant la véritable difficulté. Le défi n’est pas de trouver le bon candidat, mais plutôt le bon tempo. Il ne s’agit pas tant de choisir entre Gérald Darmanin, Xavier Bertrand ou Sébastien Lecornu, en fonction de leur capacité à être « moins urticant » pour les oppositions, ou d’opter pour un « techno » comme François Villeroy de Galhau (gouverneur de la Banque de France) ou Marc Guillaume (préfet d’Île-de-France), ou encore un politique chevronné comme Jean-Yves Le Drian.
La situation budgétaire de la France est un facteur aggravant. Le déficit public a atteint des niveaux préoccupants en 2023 et 2024, entraînant le pays dans une procédure de déficit excessif et la mise sous perspective négative de la dette française par l’agence Moody’s. La crise politique actuelle, marquée par la chute des gouvernements Barnier et Bayrou en l’espace d’un an, souligne l’instabilité et la difficulté de former un gouvernement stable.
Prendre son temps, ou au contraire agir avec précipitation, sont des enjeux majeurs. Les décisions à venir concernant la nomination d’un nouveau Premier ministre devront tenir compte non seulement des équilibres politiques, mais aussi de la nécessité de s’attaquer à la délicate question des finances publiques. Le président Macron est donc à la recherche non seulement d’un leader, mais d’une stratégie pour navigera dans ce climat de forte incertitude politique et économique.
