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La recherche de logement locatif est devenue un parcours du combattant en France, avec une offre divisée par 2,5 en trois ans et des loyers en hausse. Une situation critique.

La recherche d’un logement à louer est devenue un véritable défi cette rentrée. Les statistiques de la plateforme d’annonces immobilières Bien’ici révèlent une offre locative divisée par 2,5 depuis l’été 2021, tandis que la demande a progressé de 5 % en un an. Cette tension se traduit par une augmentation du loyer médian national de 3,5 % entre 2023 et 2025, selon l’observatoire Clameur. La demande est particulièrement forte pour les petites surfaces (studios, T2, T3) dans les grandes villes.

Cette situation, bien que préoccupante pour les locataires, pourrait paradoxalement attirer de nouveaux investisseurs. Audrey Marigliano de Zenith GS et Stéphane Scarella de RENT notent un retour des acteurs institutionnels vers le marché locatif, soulignant un risque de vacance locative très faible et une meilleure rentabilité potentielle. Le besoin fondamental de se loger rend ce type de placement attractif malgré les défis.

Cependant, le manque de rentabilité reste un frein majeur pour de nombreux bailleurs. Sylvain Grataloup de l’UNPI pointe du doigt les coûts croissants des travaux d’entretien et de rénovation énergétique, ainsi que la hausse significative de la fiscalité locale. Les dispositifs d’encadrement des loyers et la réglementation durcie pour les locations de courte durée contribuent également à réduire l’attractivité de l’investissement locatif. Si la rentabilité brute peut atteindre 5 %, la rentabilité nette est souvent inférieure à 2 %, poussant les investisseurs vers des placements moins contraignants.