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La crise budgétaire actuelle menace le crédit d'impôt pour les services à la personne. Les parlementaires envisagent de réduire cet avantage fiscal de 50%, actuellement plafonné à 12 000 euros. Des propositions d'abaissement du plafond ou du taux ont été débattues, mais le sujet reste en suspens. Des changements majeurs sont attendus pour 2026, ciblant davantage les services essentiels et potentiellement réduisant l'avantage pour les prestations de confort.

La crise budgétaire actuelle pourrait bien avoir des répercussions significatives sur les finances des ménages français. En effet, les personnes employant des aides à domicile pour le ménage, le jardinage, la garde d’enfants ou l’assistance aux personnes âgées pourraient voir leur facture augmenter. Les parlementaires envisagent de réduire l’avantage fiscal important dont bénéficient ces services, qui permet actuellement un crédit d’impôt de 50 % des dépenses engagées, plafonné à 12 000 euros par an. Toutefois, la manière et l’ampleur de cette réduction restent incertaines face aux pressions exercées.

Une proposition visant à abaisser le plafond annuel à 10 000 euros a été votée par les députés avant d’être retirée du projet de budget. De même, une autre initiative sénatoriale proposant de ramener le taux du crédit d’impôt de 50 % à 45 % n’a pas abouti faute de consensus. Malgré ces reculs, le rapporteur général du budget, Jean-François Husson (Les Républicains), a souligné que le sujet n’était « loin d’être clos », misant sur la poursuite des débats parlementaires pour faire avancer la réforme.

En 2025, le crédit d’impôt pour les services à la personne reste en vigueur, offrant toujours 50 % de réduction sur une liste de 26 prestations. Cependant, des changements sont fortement pressentis pour 2026. Le gouvernement vise à réaliser des économies substantielles et à recentrer l’aide sur les services jugés essentiels, tels que l’assistance aux personnes âgées, handicapées ou aux jeunes enfants. Les services de confort comme le ménage ou le jardinage pourraient voir leur avantage fiscal réduit ou supprimé.

Le coût annuel de ce dispositif est estimé à plusieurs milliards d’euros, et la Cour des comptes a déjà recommandé de réduire son coût. Plusieurs pistes sont à l’étude pour 2026, notamment une réduction du taux à 40 % pour certains services, un abaissement du plafond global pour les prestations non essentielles, et un ciblage accru des publics fragilisés. Le plafond standard actuel de 12 000 € peut être majoré de 1 500 € par enfant à charge ou membre du foyer de plus de 65 ans, sans excéder 15 000 € (ou 18 000 € la première année). En cas de réforme, ces plafonds majorés s’appliqueraient sur de nouvelles bases réduites.

Pour les bénéficiaires, cela signifie une nécessité d’adaptation et d’anticipation face à ces changements. Le crédit d’impôt est accessible à toute personne fiscalement domiciliée en France, que l’emploi soit direct ou via un organisme agréé. Il est essentiel de conserver les attestations annuelles et factures pour justifier des dépenses. Il est crucial de noter que le crédit d’impôt, contrairement à une simple réduction, est remboursé même si le contribuable n’est pas imposable.