
La période de baisse des taux de crédit immobilier est officiellement révolue. Malgré une confiance retrouvée des ménages et une reprise notable du marché, les taux d’intérêt repartent à la hausse, menaçant la dynamique immobilière. Cette situation est exacerbée par l’instabilité politique en France, suite à la chute du gouvernement Bayrou, qui a provoqué une envolée du taux d’intérêt à 10 ans du pays. La France emprunte désormais aussi cher que l’Italie, une secousse financière qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le marché immobilier.
En juin, le volume des prêts accordés aux ménages a atteint 13 milliards d’euros (hors renégociations), un niveau inédit depuis près de trois ans. Cependant, cette embellie semble compromise par les récentes évolutions. Les taux se stabilisaient autour de 3,2% (hors assurance) sur 20 ans et 3,3% sur 25 ans, avec des possibilités de descendre sous les 3% pour les dossiers les plus solides. Mais la donne a changé : en septembre 2025, les taux moyens relevés sont de 3,17 % sur 15 ans, 3,22 % sur 20 ans et 3,35 % sur 25 ans. Ces hausses représentent en moyenne une progression de 10 à 15 points de base par rapport à août.
Cette remontée s’explique principalement par le maintien d’un niveau élevé de l’OAT 10 ans, qui frôle les 3,5 %, un taux de référence supérieur aux taux bancaires, obligeant les établissements financiers à ajuster leurs grilles tarifaires pour préserver leurs marges. L’instabilité politique actuelle pousse également les banques à une plus grande prudence. Les experts s’accordent à dire que la fenêtre des taux bas est en train de se refermer. La prudence est donc de mise pour les futurs acquéreurs.