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Les cours du pétrole ont reculé mercredi, sous l'influence des annonces américaines concernant la Russie et l'incertitude sur les exportations de brut russe. Le Brent et le WTI ont tous deux baissé.

Les cours du pétrole ont clôturé en baisse mercredi, après une séance mouvementée marquée par les déclarations américaines concernant la Russie. Le marché a tenté d’évaluer l’impact potentiel sur les exportations russes, un facteur crucial étant donné que Moscou est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial de brut. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a reculé de 1,11% pour s’établir à 66,89 dollars. De même, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, a perdu 1,24% à 64,35 dollars.

La volatilité des cours est attribuée à « beaucoup de gros titres, beaucoup de déclarations confuses » concernant la Russie, comme l’explique John Kilduff d’Again Capital. Les implications sont considérables pour le marché pétrolier mondial. Mercredi, l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu des échanges qualifiés de « productifs » avec Vladimir Poutine à Moscou, à l’approche de l’expiration d’un ultimatum américain imposé à la Russie concernant le conflit en Ukraine. Malgré des assurances de « grands progrès » de la part du président américain, un haut responsable a confirmé que les États-Unis prévoyaient toujours d’appliquer des sanctions secondaires dès vendredi. Ces sanctions cibleraient les pays s’approvisionnant en pétrole et en armes auprès de la Russie, notamment l’Inde et la Chine.

Dans ce contexte tendu, Donald Trump a annoncé une surtaxe supplémentaire de 25% sur une large gamme de produits indiens, s’ajoutant à une taxe de 25% déjà prévue pour jeudi. L’Inde est le deuxième consommateur de brut russe, derrière la Chine, avec environ 1,6 million de barils par jour achetés depuis le début de l’année. « Si l’Inde cède, ce qu’elle a refusé de faire jusqu’à présent, cela réduira l’approvisionnement mondial en pétrole », et il serait difficile pour Moscou de vendre son pétrole ailleurs, « particulièrement à court terme », selon Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management. Toutefois, les opérateurs ont finalement estimé que le brut russe resterait disponible sur le marché, ce qui n’a pas empêché la baisse des cours.