
Invité du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat ce dimanche, Jean-François Copé, maire LR de Meaux, a exhorté le Président Emmanuel Macron à envisager un départ programmé au lendemain des élections municipales de mars 2026. Cette position, maintenue depuis près d’un an, est confortée par le tumulte politique actuel. Selon lui, la reconduction difficile de Sébastien Lecornu à Matignon ne résout en rien l’impasse, car «il n’y a pas de solution dans un nouveau gouvernement minoritaire».
Pour Jean-François Copé, les nominations successives s’avèrent inefficaces face à un «système politique dysfonctionnel». Il a souligné que sous la Ve République, la stabilité repose sur un président et une majorité absolue à l’Assemblée. L’absence d’une telle majorité conduit à un blocage généralisé, y compris au niveau présidentiel. Cependant, il ne prône pas une démission immédiate, mais plutôt un départ planifié après les municipales, qu’il considère comme le «seul lieu de stabilisation de la République» actuellement.
Le chef de l’État a pourtant l’intention de rester en fonction jusqu’au bout de son mandat, malgré les appels grandissants pour un départ anticipé, émanant de personnalités politiques variées. Jean-François Copé prédit que la situation «va très très mal se terminer» si Emmanuel Macron ne part pas, avertissant d’une «crise des marchés extrêmement violente» si le Président reste à l’Élysée jusqu’en mai 2027.
Par ailleurs, la question de la participation de la droite au gouvernement Lecornu 2 a ravivé des fractures internes au sein des Républicains. Le parti a opté pour un soutien «texte par texte» sans participation gouvernementale, une décision qui a mis en lumière les divergences entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Jean-François Copé a déploré ces «divisions d’une violence anormale», craignant qu’elles ne compromettent l’espoir que LR commençait à redonner aux électeurs de droite.






