
Le Rassemblement national (RN) a dévoilé, le jeudi 23 octobre, son contre-budget pour l’exercice 2026, qu’il présente comme une « correction de la copie initiale » du gouvernement. Marine Le Pen a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un « autre budget » mais d’une alternative aux trajectoires financières proposées par l’exécutif.
Ce contre-budget se distingue par des pistes d’économies jugées radicales par certains observateurs, qui remettent en question sa faisabilité face aux contraintes constitutionnelles, communautaires et légales. Le parti d’extrême droite prétend dégager pas moins de 36 milliards d’euros d’économies supplémentaires par rapport aux propositions du gouvernement de Sébastien Lecornu. À titre de comparaison, le RN avait avancé 13,7 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2024.
Les principales cibles des réductions de dépenses incluent l’immigration, l’Union européenne et l’écologie. Parmi les mesures phares, le RN propose une baisse de la contribution française à l’Union européenne (8,7 milliards d’euros), une diminution des moyens alloués aux agences et opérateurs de l’État (7,7 milliards d’euros), et une réduction de l’Aide publique au développement (7,7 milliards d’euros). Les économies sur l’immigration atteindraient 11,9 milliards d’euros, notamment via l’exigence de cinq ans de travail à temps plein pour les étrangers souhaitant bénéficier de certaines prestations de solidarité, et la transformation de l’aide médicale d’État en aide médicale d’urgence.
Sur le plan fiscal, le Rassemblement national propose également des baisses d’impôts importantes, notamment une réduction de la TVA sur l’énergie et la suppression de la TVA sur 100 produits de première nécessité. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de préserver le pouvoir d’achat des ménages et de soutenir les entreprises. Cependant, ces chiffrages suscitent des interrogations de la part des économistes, qui pointent des failles dans la défense de ces propositions, tant sur les recettes que sur les dépenses.






