Les billets d’avion entre l’Hexagone et les Outre-mer représentent un budget conséquent pour les populations ultramarines. Étonnamment, un vol Paris-New York peut parfois s’avérer moins cher qu’un Paris-Pointe-à-Pitre. Cette situation pose un véritable défi pour la mobilité des résidents ultramarins, qu’ils se déplacent pour des motifs professionnels, médicaux ou éducatifs. En 2023, près de 45% des bacheliers ultramarins ont choisi de poursuivre leurs études supérieures en France hexagonale, soulignant l’importance de ces déplacements.
Afin d’assurer une certaine égalité entre tous les citoyens, l’État français a mis en place des dispositifs d’aide au voyage, connus sous le nom de continuité territoriale. Cependant, ce principe fondamental est aujourd’hui menacé. L’augmentation constante des prix des billets d’avion, une concurrence insuffisante entre les compagnies aériennes et la hausse des taxes contribuent à fragiliser ce système. Certains députés ultramarins n’hésitent plus à parler de « discontinuité territoriale », alertant sur les conséquences sociales et économiques de cette situation.
La question de la cherté des billets d’avion impacte directement la vie des habitants des territoires d’Outre-mer. Ces difficultés de déplacement affectent non seulement les étudiants contraints de s’éloigner pour leurs études, mais aussi les professionnels et les personnes nécessitant des soins médicaux spécialisés. Comprendre ces enjeux est essentiel pour appréhender les défis auxquels sont confrontées les populations ultramarines dans leurs relations avec la France hexagonale.
