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Le secteur automobile mondial fait face à des défis persistants malgré un rebond des profits attendu en 2026. Les avertissements sur résultats se multiplient, notamment chez Renault. La concurrence chinoise agressive, les réglementations complexes et les risques liés aux tarifs douaniers rendent l'investissement incertain pour les constructeurs comme Stellantis, BMW, Mercedes-Benz, Volkswagen et Porsche AG.

Après avoir subi d’importantes baisses de profits en 2024 et 2025, des géants de l’automobile tels que Stellantis, Renault, BMW, Mercedes-Benz, Volkswagen et Porsche AG pourraient voir leurs bénéfices rebondir l’année prochaine, selon le consensus établi par FactSet. Malgré cette projection optimiste, le secteur est confronté à une série de défis persistants.

La plupart de ces constructeurs affichent des ratios cours sur bénéfices (PER) faibles pour 2026, allant de 3,5 à 7 pour les cinq premiers cités, Porsche AG étant valorisé à 16 fois ses bénéfices. Cependant, la cascade d’avertissements sur résultats se poursuit. Renault, par exemple, a récemment émis un avertissement juste avant la publication de ses comptes semestriels, invoquant la « détérioration de la dynamique du marché automobile avec une pression commerciale accrue de la part de ses concurrents ». Le constructeur français a révisé à la baisse ses prévisions de marge opérationnelle pour l’ensemble de l’année 2025 à environ 6,5 %, contre plus de 7 % précédemment.

Les constructeurs automobiles doivent faire face à de multiples contraintes stratégiques. La réglementation concernant les futures motorisations, notamment les véhicules électriques, représente un défi majeur, d’autant plus que la demande en véhicules électriques aux États-Unis croît plus lentement que prévu. La concurrence agressive de la Chine est également un facteur clé, avec des entreprises chinoises qui étendent leur présence sur les marchés internationaux avec des prix que la concurrence ne peut égaler. Les tensions commerciales et les tarifs douaniers imposés, notamment par les États-Unis sur les importations automobiles, ajoutent une incertitude significative, pesant sur les bénéfices et perturbant les chaînes d’approvisionnement.

Volkswagen Group a également émis des avertissements sur ses bénéfices, citant des marges plus faibles sur les voitures électriques et l’impact des tarifs douaniers américains, qui ont affecté ses marques premium Porsche et Audi. Porsche a annoncé des réductions d’effectifs, citant la faible demande de véhicules électriques en Chine et les tarifs douaniers américains élevés. Dans ce contexte, les experts estiment que le marché automobile restera volatil à court terme. Pour un investisseur patrimonial, les constructeurs automobiles demeurent actuellement « ininvestissables » en raison de ces nombreuses incertitudes.