Israel-Arab-war-historical
Les conflits israélo-arabes, de la guerre de 1948 à celle des Six-Jours, ont profondément marqué le Moyen-Orient, souvent sous l'influence des interventions internationales.

L’État d’Israël, dans ses frontières actuelles (77 % de l’ancienne Palestine), a été établi à l’issue de la guerre de 1948-1949. Cette guerre fondatrice, d’une durée de près de huit mois, a vu la jeune armée israélienne triompher des forces armées d’Égypte, de Syrie, de Transjordanie, d’Irak et du Liban.

Connue en Israël comme la « guerre d’indépendance » et dans le monde arabe comme la « guerre de Palestine », elle a entraîné l’expulsion de plus de la moitié de la population arabe palestinienne. Une grande partie de ces réfugiés a trouvé asile dans la région de Gaza, sous la protection de l’armée égyptienne. Une tentative d’encerclement par l’armée israélienne en territoire égyptien a été stoppée par les États-Unis, qui ont imposé un cessez-le-feu. Cette intervention américaine a non seulement créé la « bande de Gaza » mais a aussi établi un précédent pour des interventions extérieures réussies, là où l’armée israélienne, laissée à elle-même, peinait à conclure les hostilités.

La deuxième guerre israélo-arabe, en octobre-novembre 1956, est la seule où Israël a opéré en coalition, avec la France et le Royaume-Uni. Ces deux nations étaient déterminées à renverser le régime du colonel Nasser en Égypte, suite à la nationalisation du canal de Suez. Encore une fois, les États-Unis sont intervenus, forçant les trois agresseurs à suspendre les hostilités, puis obligeant Israël à évacuer les territoires occupés, notamment la bande de Gaza, en mars 1957.

La troisième guerre israélo-arabe, en juin 1967, est restée célèbre sous le nom de « guerre des Six-Jours », en raison de la rapidité de l’offensive israélienne. Cette guerre a abouti à l’occupation de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de la bande de Gaza, ainsi que de la péninsule égyptienne du Sinaï et du plateau syrien du Golan. Les États-Unis sont de nouveau intervenus pour obtenir un cessez-le-feu de la part d’Israël, afin d’éviter que l’humiliation arabe ne se transforme en déroute totale, ce qui aurait pu provoquer une réaction de l’Union soviétique.