Paris-political-debate
Le conflit entre Rachida Dati et Michel Barnier menace l'unité de la droite parisienne avant la législative partielle, cruciale pour les municipales de 2026. Une entente cordiale est espérée pour éviter une guerre interne dommageable pour les LR.

Le conflit persistant entre Rachida Dati et Michel Barnier menace sérieusement l’unité de la droite parisienne, à l’approche de l’élection législative partielle cruciale dans la 2e circonscription. Alors que le député sortant, Jean Laussucq, a été déclaré inéligible, le choix du candidat Les Républicains (LR) est attendu pour le 28 juillet. Cette situation délicate met en lumière des tensions préexistantes au sein du parti, avec des implications majeures pour les élections municipales de 2026.

Les ambitions personnelles de Rachida Dati, ministre de la Culture, et de Michel Barnier, président du Conseil national des LR, se télescopent sur ce scrutin. Barnier a récemment réaffirmé n’avoir aucune ambition municipale, cherchant à apaiser les craintes d’une guerre interne. Cependant, l’entourage de Dati reste ferme sur sa volonté de défendre ce territoire électoral, essentiel pour ses ambitions parisiennes. Ce feuilleton risqué pourrait affaiblir les Républicains face à la concurrence, notamment du Rassemblement National et de Renaissance, qui guettent l’opportunité de s’implanter dans cette circonscription historiquement favorable à la droite.

La division est d’autant plus préoccupante que la droite parisienne est déjà fragmentée depuis le départ de Rachida Dati au gouvernement en janvier 2024. Son ralliement à la macronie avait été perçu comme une « trahison » par certains au sein des LR, affaiblissant la cohésion interne. Malgré ses démêlés judiciaires dans l’affaire Carlos Ghosn, Rachida Dati conserve des soutiens, mais l’unité autour de son projet pour 2026 est fragilisée. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, et Michel Barnier espèrent une solution concertée, potentiellement via une réunion de la « troïka LR », pour éviter une escalade et préserver les chances de la droite lors des prochaines échéances électorales.