teacher-training-reform
La réforme de la formation des professeurs, prévoyant un nouveau concours en fin de licence dès mars avec 8700 postes, est menacée par l'absence de budget voté.

La réforme de la formation des professeurs est en péril suite à l’absence de vote d’un budget dédié. Le nouveau concours, qui devait s’ouvrir aux étudiants de licence dès mars, ne pourra pas se tenir dans les conditions actuelles. Le ministère de l’Éducation nationale avait pourtant envisagé de créer près de 8700 postes, dans l’espoir d’attirer davantage de candidats face à la crise du recrutement. Ce changement, qui déplace le concours du niveau master à la licence, est désormais compromis par l’instabilité politique.

Édouard Geffray, le ministre de l’Éducation, avait alerté le 18 décembre sur France 2 : « Le concours en fin de licence est nouveau (…). Donc si je n’ai pas de budget, pour l’instant je ne sais pas organiser ce concours. » Après l’échec des parlementaires à s’accorder sur le projet de loi de finances 2026, la loi spéciale adoptée le 23 décembre remet en question la mise en œuvre de cette réforme essentielle. Alors que cette réforme visait à revitaliser l’attractivité du métier d’enseignant, les blocages budgétaires menacent de retarder, voire d’annuler, cette avancée.

Le régime de loi spéciale assure la continuité des services publics mais ne reconduit pas le budget de l’année précédente et suspend toute nouvelle mesure. La réforme du concours, dont le décret avait été publié en avril, se retrouve donc sans les fonds nécessaires à son déploiement. Cette situation souligne l’impact direct des décisions politiques sur des enjeux cruciaux comme l’éducation et la formation des futurs professeurs. La réouverture des débats budgétaires en janvier sera déterminante pour l’avenir de cette réforme.