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La colonisation israélienne en Cisjordanie a atteint un niveau record en 2025, selon un rapport de l'ONU. Antonio Guterres dénonce une expansion implacable, source de tensions et de violations du droit international, menaçant la viabilité d'un État palestinien.

Un rapport du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, consulté par l’Agence France-Presse (AFP) ce vendredi 12 décembre, révèle une accélération sans précédent de la colonisation israélienne en Cisjordanie en 2025. Ces données, suivies systématiquement par les Nations Unies depuis 2017, montrent une nette augmentation par rapport aux années précédentes, avec près de 47 390 unités de logements avancées, approuvées ou présentées, contre environ 26 170 en 2024. La moyenne annuelle entre 2017 et 2022 était d’environ 12 800.

Antonio Guterres a fermement condamné cette expansion « implacable » de la colonisation, incluant Jérusalem-Est. Il souligne que cette politique « alimente les tensions, empêche l’accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d’un État palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain. » Pour le secrétaire général, ces développements « enracinent encore l’occupation israélienne illégale et violent le droit international et le droit des Palestiniens à l’autodétermination », réitérant son appel à un arrêt immédiat de la colonisation.

Actuellement, plus de 500 000 Israéliens résident en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, dans des colonies considérées comme illégales par l’ONU au regard du droit international. Ces colons cohabitent avec environ trois millions de Palestiniens. Le rapport s’inquiète également d’une augmentation « alarmante » de la violence des colons, notant des attaques survenant parfois « en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes ».

Au-delà de la colonisation, le rapport dénonce une « escalade continue de la violence et des tensions en Cisjordanie ». Les opérations des forces israéliennes sont pointées du doigt pour avoir causé « de nombreux morts, y compris des femmes et des enfants », ainsi que des déplacements de populations et des destructions d’habitations et d’infrastructures. La violence a particulièrement explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre 2023, et n’a pas diminué malgré la trêve.

Depuis le 7 octobre, plus d’un millier de Palestiniens (combattants et civils) ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l’AFP basé sur les données de l’Autorité palestinienne. Parallèlement, au moins 44 Israéliens (civils et soldats) ont perdu la vie dans des attaques palestiniennes ou des raids militaires israéliens, d’après les données officielles israéliennes.