
Le titre du spécialiste des véhicules électriques Tesla a enregistré une chute significative de près de 8 % à l’ouverture de Wall Street. Cette baisse intervient après l’annonce par son PDG, Elon Musk, de la création de sa propre formation politique, le « Parti de l’Amérique ». Vers 15h50, l’action lâchait 7,76 % à 290,89 dollars, faisant repasser la capitalisation boursière du groupe sous le seuil symbolique des 1 000 milliards de dollars.
Selon Daniel Ives, analyste chez Wedbush, l’implication accrue d’Elon Musk en politique est « exactement la direction opposée que les investisseurs et actionnaires de Tesla veulent qu’il prenne ». Cette prise de position politique est le résultat de l’opposition de Musk au projet de loi budgétaire du président, dont il dénonce l’impact sur les finances publiques. Le milliardaire, d’origine sud-africaine, ne pourra cependant pas se présenter à une élection présidentnelle américaine, la Constitution exigeant que les candidats soient nés aux États-Unis.
L’idée d’un nouveau parti politique avait été lancée par Elon Musk via un sondage sur son réseau social. Les résultats ont montré que 65 % des 1,2 million de votants souhaitaient la création du « Parti de l’Amérique », incitant le magnat de la tech à concrétiser ce projet. Cette annonce a été qualifiée de « ridicule » par Donald Trump, avec qui Elon Musk avait pourtant été un proche allié, finançant généreusement sa campagne présidentielle de 2024 et participant à sa commission DOGE pour réduire les dépenses de l’État fédéral.
Le soulagement initial des actionnaires de Tesla, suite au départ d’Elon Musk de l’administration Trump, a été de courte durée. Daniel Ives souligne que la situation s’est « encore aggravée avec cette dernière annonce » politique de Musk. Depuis son sommet atteint en décembre 2024, le cours de Tesla a dégringolé de 40 %, marquant une période difficile pour le constructeur automobile face aux nouvelles ambitions politiques de son dirigeant.