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Le marché chinois du luxe s'effondre, impactant lourdement les géants LVMH et Kering. Leurs profits chutent tandis que le marché de l'occasion stagne.

Le marché chinois du luxe a connu une chute significative, entraînant des conséquences majeures pour les grands groupes mondiaux. Selon le cabinet Bain & Company, la diminution s’élève à 18 % à 20 % en 2024. Cette contraction du marché est particulièrement préoccupante, la Chine représentant la moitié des acheteurs de produits de luxe à l’échelle mondiale.

Les répercussions sont déjà visibles chez les leaders du secteur. Le groupe LVMH, qui détient des marques emblématiques comme Louis Vuitton et Dior, a vu son résultat net mondial chuter de 22 % au premier semestre 2025. Cette baisse met en lumière la dépendance de l’industrie du luxe vis-à-vis du marché chinois, dont la faiblesse prolongée affecte l’ensemble des grandes griffes.

Un autre géant, Kering, propriétaire de marques telles que Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta, a également subi de plein fouet cette crise. Ses profits mondiaux ont été réduits de moitié au premier semestre 2025, principalement en raison des performances de Gucci. La marque phare de Kering a enregistré une baisse de ses ventes de 25 % sur cette période. Les enseignes ciblant une clientèle de luxe plus accessible, notamment la classe moyenne chinoise, ont été les premières et les plus touchées par ce ralentissement.

Cette situation s’illustre également sur le marché de la seconde main. Roger Ding, un professionnel du rachat de maroquinerie de luxe d’occasion à Tianjin, constate une nette diminution de la valeur des articles. Il explique que la spéculation sur les sacs de luxe d’occasion rares est révolue, en raison d’une baisse du nombre de clients et d’une offre qui s’amenuise. Moins de sacs neufs achetés en 2024 signifient moins d’occasions disponibles cette année, un cercle vicieux pour le marché.