La scène politique française et japonaise a agité les marchés financiers ce lundi, avec la démission du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba et l’imminence d’un vote de confiance décisif pour le gouvernement de François Bayrou. Malgré ces incertitudes politiques, les Bourses mondiales ont affiché une tendance positive, portées par l’anticipation d’une politique monétaire plus accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed).
En France, le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,78% à 7 734,84 points, réussissant à renouer avec le seuil des 7 700 points. Cette performance s’explique en partie par les progressions solides de poids lourds comme Schneider Electric (+3,60%) et Legrand. À l’inverse, Edenred et Pluxee ont été sanctionnés après l’ouverture d’une enquête en Turquie concernant d’éventuels comportements anticoncurrentiels. La perspective d’un report de la réforme des tickets-restaurant, en cas de chute du gouvernement Bayrou, a également pesé sur ces titres.
Le vote de confiance du gouvernement Bayrou, très attendu, a mis en lumière la situation économique préoccupante de la France. François Bayrou a souligné un «pronostic vital engagé» pour le pays en raison de son «surendettement». En cas de départ du Premier ministre, l’avenir politique et budgétaire du pays serait incertain, avec des interrogations sur le budget 2026 et le programme d’économies de 44 milliards d’euros.
Malgré ces turbulences, les experts estiment que les marchés financiers ne devraient pas céder à la panique. Michel Douin, gérant de portefeuille chez Cholet Dupont Oudart, anticipe un risque limité pour les investisseurs, même si une réaction des investisseurs étrangers n’est pas à exclure. Andrea Tueni de Saxo Banque a rappelé les préoccupations autour de la dette française, la plus élevée de la zone euro, et l’impact sur les rendements obligataires. L’once d’or a quant à elle continué sa progression, atteignant un nouveau record à 3 646 dollars, confirmant son statut de valeur refuge.
