
Le 8 septembre 2025 marque la fin du mandat de François Bayrou en tant que Premier ministre, un poste qu’il convoitait depuis sept ans. Arrivé à Matignon le 13 décembre 2024, succédant à Michel Barnier, le centriste n’aura bénéficié d’aucun état de grâce. Son gouvernement minoritaire a été renversé par un vote de l’Assemblée nationale, faisant de lui le premier chef de gouvernement de la Ve République contraint à démissionner après un vote de confiance défavorable.
Dès les premiers jours de sa nomination, la décision de François Bayrou de conserver son poste de maire de Pau, et son déplacement dans la ville en Falcon pour présider le conseil municipal, a déclenché une vive polémique. Cette décision a été fortement critiquée, notamment par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui lui a reproché d’avoir privilégié Pau au détriment de Mayotte, alors dévastée par le cyclone Chido.
Lors de la passation de pouvoir avec Michel Barnier, François Bayrou avait pourtant exprimé sa pleine conscience des « difficultés » et de l’« Himalaya » qui se dressaient devant lui. Malgré ses déclarations, son gouvernement n’a pas réussi à obtenir le soutien nécessaire à l’Assemblée. Le vote de confiance du 8 septembre 2025, où 364 députés ont voté contre et seulement 194 pour, a scellé son sort.
Cette chute intervient dans un contexte de crise politique persistante, moins d’un an après la censure du gouvernement Barnier. Emmanuel Macron doit désormais nommer un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours », sous la pression des oppositions qui appellent à des compromis, voire à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.