Sebastien-Lecornu-portrait
Après la chute du gouvernement Bayrou, les paris politiques s'intensifient sur Polymarket. Sébastien Lecornu est en tête des pronostics pour Matignon, tandis que les spéculations sur une dissolution ou une démission présidentielle animent la plateforme. L'instabilité politique fait également grimper la probabilité d'une dégradation de la note de la France par Fitch, entraînant déjà une hausse des coûts d'emprunt.

Suite à la défaite retentissante de François Bayrou à l’Assemblée nationale ce lundi 8 septembre, l’avenir politique de la France suscite un intérêt considérable, notamment sur la plateforme de prédictions Polymarket. Les spéculations vont bon train quant au successeur de l’ancien Premier ministre, qui a dû remettre sa démission à Emmanuel Macron.

Sur Polymarket, une plateforme américaine de paris interdite en France mais très active pour les événements mondiaux, un « marché » dédié à l’identité du futur Premier ministre a été ouvert fin août, générant un volume de transactions de 120 000 dollars. Ce mardi 9 septembre, Sébastien Lecornu, l’actuel ministre des Armées, est en tête des pronostics avec une probabilité de 42% d’être nommé. Malgré le fait qu’il ait déclaré ne pas être candidat à Matignon, son nom reste fortement évoqué par les parieurs.

D’autres personnalités figurent parmi les candidats potentiels, mais avec des scores bien inférieurs : Éric Lombard (ministre de l’Économie) obtient 9%, Catherine Vautrin (ministre du Travail et de la Santé) 8%, tandis que les anciens Premiers ministres Jean Castex et Bernard Cazeneuve sont à 7% et 5% respectivement. Gérald Darmanin et Xavier Bertrand atteignent 4%.

Parallèlement, la plateforme voit des paris sur d’autres scénarios politiques. La probabilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale est évaluée à 5% avant le 15 septembre, mais monte à 36% avant le 31 décembre. La démission d’Emmanuel Macron avant fin 2025, après avoir atteint 23% fin février, est redescendue à 6% cet été, avant de remonter à 12% après la chute du gouvernement Bayrou. Une décision rapide est attendue de la part du président, qui a promis de se prononcer dans les « tout prochains jours ».

L’instabilité politique française a également des répercussions sur les marchés financiers. La dégradation potentielle de la note de la France par les agences de notation inquiète les investisseurs. Fitch, qui doit rendre son verdict ce vendredi 12 septembre, pourrait abaisser la note de AA- à A+. Une probabilité de dégradation est passée de 60% lundi à 75% mardi matin sur Polymarket. Cette situation a déjà entraîné une augmentation des coûts d’emprunt pour la France, qui emprunte désormais plus cher que l’Italie sur les marchés à dix ans.