
La guerre des prix et la surcapacité de production en Chine poussent les constructeurs de véhicules électriques à chercher de nouveaux débouchés. Alors que 129 marques s’affrontent sur le marché local, des signes de faiblesse apparaissent, comme la faillite récente de Hozon Auto. Autrefois un acteur majeur, Hozon, qui figurait parmi les dix premiers producteurs en 2022 avec 152 000 voitures vendues, n’a écoulé que 1 215 véhicules au premier trimestre 2025. Cette chute vertigineuse illustre la brutalité du marché chinois, où la concurrence est féroce.
Les difficultés s’accumulent pour de nombreuses entreprises du secteur, à l’image de Ji Yue Auto et Hiphi, qui ont également connu des revers. Selon les estimations des experts, seulement une quinzaine des 129 marques actuelles devraient atteindre la rentabilité d’ici 2030. Cette situation incite les constructeurs chinois à se tourner vers le Vieux Continent, l’Europe, pour écouler leur production excédentaire et tenter de stabiliser leurs bilans. L’arrivée massive de ces véhicules électriques à bas prix risque d’intensifier la pression sur les constructeurs européens.
Cette stratégie d’exportation massive pourrait entraîner des conséquences importantes pour l’industrie automobile européenne, déjà confrontée à ses propres défis de transition vers l’électrique. La bataille pour les parts de marché s’annonce donc globale, et l’Europe est en passe de devenir un terrain de jeu crucial pour les acteurs chinois. Les consommateurs pourraient en bénéficier grâce à des prix plus compétitifs, mais les constructeurs locaux devront redoubler d’efforts pour rester dans la course.