La Chine a annoncé, avec effet immédiat, de nouveaux contrôles stricts sur les exportations de technologies liées aux terres rares. Cette décision renforce la réglementation du pays dans un secteur stratégique, source de tensions persistantes avec Washington. La Chine est le premier producteur mondial de ces minéraux essentiels, qui sont cruciaux pour des industries clés comme le numérique, l’automobile, l’énergie et l’armement.
Les terres rares ont été un point de friction majeur lors des récentes négociations commerciales sino-américaines. Washington a accusé Pékin de ralentir délibérément l’approbation des licences d’exportation, alors que la Chine domine à la fois l’extraction et le raffinage de ces matières premières.
Les contrôles annoncés par le ministère du Commerce chinois exigent désormais une autorisation pour exporter des technologies utilisées dans l’extraction et la fusion des terres rares. Cette nouvelle réglementation s’applique également aux technologies employées pour l’« assemblage, le réglage, la maintenance, la réparation et la mise à niveau des lignes de production ».
Parallèlement, des restrictions supplémentaires seront imposées aux entités étrangères qui exportent des articles fabriqués à partir de terres rares chinoises ou de technologies chinoises y afférentes. Un porte-parole du ministère a justifié ces mesures en affirmant que certaines organisations étrangères avaient transféré ces articles vers des « domaines sensibles tels que le militaire », ce qui aurait « gravement nui ou constitué une menace potentielle pour la sécurité nationale et les intérêts de la Chine », tout en ayant un « impact négatif sur la paix et la stabilité internationales ».
