Après douze années d’efforts acharnés, des centaines de pages de dossiers et la collaboration entre l’Aude et l’Ariège, les « forteresses royales du Languedoc » rompent avec l’appellation trompeuse de « châteaux cathares ». Cette décision s’inscrit dans l’objectif d’une inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco, visant à rétablir la vérité architecturale et historique de ces sites emblématiques.
Huit forteresses majestueuses, situées en Occitanie, entre Aude et Ariège, sont concernées : Aguilar, Carcassonne, Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus, et Termes. Ces édifices représentent les éléments les plus remarquables du système de fortifications mis en place au XIIIe siècle par les rois de France pour consolider leur autorité.
Le dossier de candidature, déposé en début d’année et désormais soutenu par l’État, sera présenté en parallèle avec celui des plages du Débarquement en Normandie, sans aucune concurrence entre les deux. Si la candidature aboutit, ces « forteresses royales » pourraient devenir, en 2026, le 55e site français reconnu par l’Unesco, suivant l’exemple des mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan, classés récemment.
Hervé Baro, premier vice-président au conseil départemental de l’Aude et président de l’Association Mission Patrimoine Mondial (AMPM), souligne : « Une longue réflexion a été nécessaire, d’abord sur le nom à choisir, ensuite sur la définition de la valeur patrimoniale, puis sur le plan de gestion. » Cette démarche minutieuse assure la cohérence et la pertinence de la candidature, renforçant ainsi les chances d’une reconnaissance internationale pour ce patrimoine historique inestimable.
