
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a récemment exposé des mesures chocs pour assainir les finances publiques et éviter l’explosion du déficit. Ses propositions visent à inverser la tendance actuelle en matière budgétaire, jugée défavorable aux salariés et retraités. Selon elle, il est impératif de taxer davantage les patrimoines et les successions pour augmenter les recettes de l’État. La dirigeante syndicale pointe également du doigt les aides aux entreprises, qu’elle qualifie de « pognon de dingue », réclamant une réévaluation de leur pertinence et de leurs contreparties.
Parmi les autres revendications phares de la CGT, on trouve la nécessité de revenir sur le gel des prestations sociales ainsi que sur la revalorisation des retraites, actuellement prévue en deçà de l’inflation. Sophie Binet estime que ces mesures, en cours d’examen au Parlement, sont profondément injustes et vont appauvrir une grande partie de la population.
Interrogée sur l’impact limité de la mobilisation du 2 décembre, à laquelle la CGT avait appelé avec la FSU et Solidaires, Sophie Binet a précisé que cette journée n’avait jamais été annoncée comme une grève massive. L’objectif était plutôt de faire entendre la voix des salariés et des retraités en amont des décisions budgétaires, afin de peser sur le débat parlementaire et d’éviter des « arrangements politiciens ». Elle insiste sur l’importance d’une action préventive pour modifier un budget qu’elle juge « catastrophique » et « d’une violence inédite » pour le monde du travail.
Les syndicats entendent maintenir la pression tout au long de l’examen du budget 2026, qui est dénoncé comme un « budget d’austérité » comportant de nombreuses régressions. La CGT propose des alternatives claires pour un budget de progrès social, en ciblant les plus grandes entreprises et les plus riches, responsables, selon elle, d’une partie du déficit.






