
La menace d’une motion de censure plane de nouveau sur Sébastien Lecornu, bien plus tôt qu’il ne l’avait anticipé. Le Premier ministre misait sur un accord avec les socialistes : en renonçant au 49.3 et en suspendant la réforme des retraites, il avait obtenu l’assurance d’une non-censure. Cependant, cette garantie se limitait à sa déclaration de politique générale du 7 octobre, sans s’étendre au-delà.
Les dirigeants du Parti Socialiste avaient pourtant averti que la possibilité d’une motion de censure resterait une option jusqu’à la fin du débat budgétaire. L’exécutif avait interprété cela comme une fenêtre de deux mois pour élaborer un compromis acceptable par tous. Mais Olivier Faure et Boris Vallaud ont rappelé à Sébastien Lecornu, de manière abrupte, que les concessions initiales priment sur les compromis de dernière minute.
Cette posture des socialistes démontre qu’ils ne sont pas engagés dans une logique de négociation, mais plutôt dans celle de l’ultimatum. En effet, ils ont formulé de nouvelles exigences fiscales qui doivent être satisfaites d’ici lundi, faute de quoi, tout le processus budgétaire « s’arrêtera ». Cette situation met en lumière les tensions politiques actuelles et la fragilité des accords parlementaires en France. L’avenir du budget et la stabilité gouvernementale dépendent désormais de la capacité à trouver un terrain d’entente face à ces nouvelles exigences socialistes.







