
Cédric Jubillar a été condamné le vendredi 17 octobre à une peine de trente ans de prison par la cour d’assises du Tarn. Le verdict a été prononcé pour le meurtre de son épouse, Delphine, dont le corps n’a jamais été retrouvé depuis sa disparition à Cagnac-les-Mines, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans, a nié toute implication durant l’intégralité de son procès.
Le condamné, qui a écouté le verdict impassible, a ensuite quitté le palais de justice sous escorte policière. Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel, ce qui devrait entraîner un nouveau procès en 2026, probablement devant la cour d’appel de Toulouse.
Après environ six heures de délibéré, le verdict est conforme aux réquisitions des avocats généraux qui avaient affirmé que toutes les analyses menaient à la culpabilité. La défense avait quant à elle plaidé l’acquittement. La famille de la victime, présente en nombre, a accueilli la décision avec soulagement et émotion. Me Philippe Pressecq, avocat des parties civiles, a salué le travail des jurés, estimant leur décision « incontestable ».
Me Mourad Battikh, avocat de l’oncle et la tante de Delphine Jubillar, a qualifié ce verdict de « victoire pour les parties civiles ». Pour Me Laurent Boguet, avocat des enfants du couple, Cédric Jubillar doit maintenant « indiquer où est la dépouille de sa femme ». Malika Chmani, également avocate des enfants, a précisé qu’elle leur expliquera la situation avec des « mots simples ».
La défense de Cédric Jubillar s’est dite « déçue » mais a affirmé respecter la décision. Me Alexandre Martin, l’un des avocats du condamné, a déclaré qu’un « deuxième combat » s’engageait avec l’appel. Lors de sa dernière prise de parole, Cédric Jubillar avait simplement déclaré n’avoir « absolument rien fait à Delphine », des mots jugés « désincarnés » par Laurent de Caunes, avocat des frères et sœur de la disparue.