Le comité de soutien de Cécile Kohler, ressortissante française détenue en Iran depuis mai 2022, a annoncé ce samedi 13 septembre qu’elle était « à bout de forces ». Après plus de deux mois sans contact, Cécile a pu joindre sa famille pour quelques minutes, sous haute surveillance. La dernière visite consulaire datait du 1er juillet 2025.
« Les traits tirés, Cécile a dit être à bout de forces », a souligné le comité de soutien, précisant qu’elle n’avait pas pu révéler son lieu de détention, que les autorités iraniennes continuent de dissimuler. Le comité dénonce une situation « dramatique », où ses droits fondamentaux sont bafoués, et où elle subit des privations et une torture psychologique constante.
Arrêtée en mai 2022 avec son compagnon Jacques Paris lors d’un voyage touristique, Cécile Kohler est accusée d’« espionnage pour le Mossad », de « complot pour renverser le régime » et de « corruption sur Terre ». Des accusations qui pourraient leur valoir la peine de mort. Initialement détenus à la prison d’Evine, près de Téhéran, ils ont été transférés suite à des frappes israéliennes en juin dernier. Cécile Kohler, âgée de 40 ans, a ensuite été déplacée vers une prison inconnue.
Le comité de soutien réitère son appel à la libération immédiate et sans condition de Cécile Kohler et de Jacques Paris, 72 ans. Cette demande intervient alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a évoqué jeudi un accord en « phase finale » pour un échange de prisonniers avec la France. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a refusé tout commentaire sur ce sujet sensible.
Outre le couple Kohler-Paris, un jeune Franco-Allemand de 19 ans, Lennart Monterlos, est également détenu en Iran depuis juin, arrêté pendant la brève guerre entre l’Iran et Israël. Sa famille réclame également sa libération et des informations sur les raisons de sa détention.
