
Une femme de 38 ans, résidant à La Courneuve, a été mise en examen pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs, puis placée en détention provisoire ce samedi 1er novembre. Elle fait partie des cinq suspects interpellés mercredi dans le cadre de l’enquête sur le retentissant casse du Louvre, dont le butin est estimé à 88 millions d’euros. L’un des autres suspects a été relâché sans poursuites, tandis que d’autres sont actuellement déférés devant les magistrats.
Ces interpellations s’ajoutent à celles de deux trentenaires, arrêtés une semaine auparavant et soupçonnés d’avoir fait partie du commando. Ces deux hommes d’Aubervilliers, mis en examen et écroués mercredi soir, avaient livré des déclarations « minimalistes » selon la procureure de Paris, Laure Beccuau. Les nouvelles arrestations ne sont pas liées à leurs déclarations, mais à l’exploitation de traces ADN, de vidéosurveillance et de données téléphoniques.
Concernant les bijoux dérobés, l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) explore les « marchés parallèles », craignant que ces joyaux ne servent de « marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu ». L’affaire a également mis en lumière de graves lacunes en matière de sécurité au sein du musée le plus visité du monde.
La ministre de la culture, Rachida Dati, a livré un bilan très critique de la situation, évoquant une « sous-estimation chronique et structurelle du risque intrusion et vol », un « sous-équipement des dispositifs de sécurité », une gouvernance « pas adaptée » et des protocoles de réaction « totalement obsolètes ». Le jour du casse, les malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, leur permettant d’atteindre la galerie d’Apollon.
Rachida Dati a annoncé des mesures pour corriger une « faille sécuritaire majeure » à l’extérieur du musée, avec l’installation de dispositifs anti-voitures-béliers et anti-intrusion avant la fin de l’année.






