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Les Casques bleus de la FINUL sont pris entre Israël et le Hezbollah au Sud-Liban. Ils documentent les violations du cessez-le-feu, malgré les brouillages GPS et les attaques, soulignant la fragilité de la paix.

Au Sud-Liban, les Casques bleus de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) se retrouvent pris entre deux feux, alors qu’Israël et le Hezbollah continuent de s’affronter. Ces deux acteurs majeurs de la région voient d’un mauvais œil la présence de ces témoins internationaux, dont la mission est de documenter les violations du cessez-le-feu de novembre 2024.

Les patrouilles des Casques bleus sont confrontées à des défis quotidiens. Un lieutenant français, par exemple, a récemment fait état de brouillages GPS, très probablement d’origine israélienne, qui désorientent les véhicules et peuvent même faire croire que le personnel se trouve à Tel-Aviv. Ces brouillages de signaux GPS sont fréquents au Liban et sont imputés à Israël, perturbant non seulement les chauffeurs, mais aussi l’aviation civile.

La FINUL, présente depuis 1978, a pour mandat de confirmer le retrait des troupes israéliennes, de rétablir la paix et la sécurité, et d’aider le gouvernement libanais à restaurer son autorité. Cependant, depuis le cessez-le-feu de novembre 2024, Israël maintient sa présence dans cinq positions en territoire libanais, constituant des violations de l’accord. Le Liban a d’ailleurs déposé plusieurs plaintes auprès du Conseil de sécurité de l’ONU concernant ces violations territoriales par Israël.

Les tensions sont palpables, avec des incidents où des Casques bleus ont été blessés par des tirs israéliens, notamment près de Kfar Kila. La FINUL a également documenté plus de 10 000 violations israéliennes du cessez-le-feu depuis sa signature. Ces agressions répétées contre les forces de l’ONU soulignent la fragilité de la paix dans la région et l’importance cruciale de la FINUL pour éviter une escalade incontrôlée.