
Longtemps réservé aux institutions et aux grandes fortunes, le capital-investissement, ou private equity, gagne en popularité auprès des particuliers. Ce placement consiste à investir dans des entreprises non cotées en Bourse, directement ou via des fonds spécialisés comme les FCPR, FCPI ou FIP. Il offre des rendements substantiels, se situant en moyenne entre 6 et 10 % par an, voire 15 à 20 % pour des engagements à long terme, bien que ces chiffres ne soient pas garantis et varient fortement.
Traditionnellement friands de placements à capital garanti (Livret A, fonds en euros), les épargnants français montrent, depuis la crise du Covid-19, un appétit croissant pour des actifs plus risqués. Le capital-investissement, en dépit de son risque élevé, répond à cette nouvelle tendance.
L’investissement en non-coté présente plusieurs avantages stratégiques. Il permet une diversification du portefeuille, les actifs non cotés ayant une faible corrélation avec les marchés boursiers traditionnels, ce qui peut réduire la volatilité globale. De plus, il offre l’opportunité de soutenir directement l’économie réelle en participant au financement et au développement d’entreprises innovantes ou en croissance.
Cependant, ce type d’investissement n’est pas sans risques. Le private equity est caractérisé par une faible liquidité, ce qui signifie que les fonds sont généralement immobilisés sur une longue période, souvent entre 5 et 10 ans, sans possibilité de récupération rapide. Un risque de perte partielle ou totale du capital investi existe également, les entreprises non cotées, en particulier les startups, étant plus volatiles et moins prévisibles. La sélection rigoureuse des fonds et l’analyse de la compétence des gestionnaires sont primordiales pour atténuer ces risques.