Au cœur des Côtes-d’Armor, le Cap Fréhel, autrefois envahi par les véhicules, a retrouvé son aspect sauvage et naturel. Il y a seulement quelques années, en 2018, ce site emblématique de Bretagne abritait encore 150 places de parking au pied de son phare, transformant la lande en un espace bétonné et défiguré. Des photographies aériennes témoignent d’un littoral autrefois « râpé », grouillant de cars de tourisme et de voitures, descendant jusqu’au restaurant La Fauconnière, désormais démoli pour laisser place à une terrasse d’observation des oiseaux.
Aujourd’hui, cet espace a été réhabilité, permettant à la faune de reprendre ses droits. Sur les îlots rocheux, on peut de nouveau admirer des guillemots, mouettes, goélands, et même des pingouins, signe de la revitalisation écologique du cap. Malgré une affluence annuelle d’environ 800 000 visiteurs, la gestion du site a permis de préserver cet écrin naturel. Le Cap d’Erquy-Cap Fréhel est d’ailleurs labellisé Grand Site de France, attirant un total de 1,6 million de visiteurs chaque année sur l’ensemble du territoire.
Pour accéder au phare du Cap Fréhel, les visiteurs doivent désormais se garer sur un parking dédié, situé à 200 mètres, et emprunter un chemin de terre sinueux. L’ancienne route reste accessible aux personnes à mobilité réduite. Le stationnement est payant, à hauteur de 3 euros pour trois heures, contribuant ainsi à l’entretien et à la préservation du site.
Le Cap Fréhel est également un lieu prisé lors d’événements majeurs comme la Route du Rhum, où jusqu’à 30 000 personnes peuvent se masser sur les falaises pour observer le passage des voiliers. Cet afflux souligne l’importance de maintenir un équilibre délicat entre l’accueil du public et la protection de ce patrimoine naturel exceptionnel.
