
Les épisodes de canicule de plus en plus fréquents sont désormais une réalité à laquelle il faut s’adapter. Leurs répercussions sur l’économie, bien que significatives, peuvent être atténuées. Ludovic Subran, directeur des investissements chez Allianz Trade, une filiale de l’assureur allemand Allianz, souligne que les vagues de chaleur, les sécheresses et les incendies de forêts sont devenus la « nouvelle norme », entraînant des conséquences économiques majeures.
Selon les analyses de M. Subran, une journée de forte chaleur, avec des températures dépassant les 32 °C, a un impact comparable à celui d’une demi-journée de grève. À ces températures, la capacité physique de travail chute de 40 %. Au-delà de 38 °C, cette baisse atteint environ deux tiers. Cette diminution de la productivité pourrait entraîner une réduction de 2,2 % du nombre d’heures de travail potentielles à l’échelle mondiale.
Les prévisions d’Allianz Trade pour le PIB de 2025 sont également préoccupantes. Les récentes vagues de chaleur pourraient coûter 1,4 point de croissance à l’Espagne, et jusqu’à 0,3 point à la France. L’Allemagne, moins impactée, pourrait perdre 0,1 point. Globalement, l’Union européenne pourrait voir sa croissance diminuer de 0,5 point. Hors d’Europe, la Chine pourrait subir une perte de 1 point et d’autres régions du monde sont également concernées.
Il est donc crucial de mettre en place des stratégies d’adaptation pour minimiser les effets négatifs de ces phénomènes climatiques extrêmes sur l’activité économique. Les secteurs sensibles, comme l’agriculture, le bâtiment et les services, sont particulièrement exposés. Des mesures telles que l’adaptation des horaires de travail, l’amélioration des infrastructures de refroidissement et le développement de technologies résilientes au climat sont essentielles pour assurer la continuité des activités économiques face à ces défis croissants.