
Le Canada a officiellement annoncé le vendredi 5 décembre le retrait de la Syrie de sa liste des États soutenant le terrorisme. Cette décision s’aligne sur celles prises par ses alliés, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, et intervient à un moment crucial où le nouveau pouvoir syrien s’efforce de réhabiliter le pays sur la scène internationale. Le ministère des Affaires étrangères canadien a confirmé cette mesure après un examen approfondi de la situation, marquant un tournant dans les relations diplomatiques avec la Syrie.
Depuis près de quatorze ans, la Syrie a été soumise à de nombreuses sanctions imposées par divers États et organisations internationales. Ces mesures faisaient suite à la guerre civile déclenchée en 2011, consécutive à la répression du pouvoir de Bachar Al-Assad contre les manifestations pro-démocratie. L’ancien président syrien a été renversé en décembre 2024 par une coalition de rebelles islamistes, menée par le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), désormais dirigé par Ahmed Al-Charaa, devenu le chef de l’État par intérim.
Parallèlement, le ministère canadien a également annoncé que le groupe HTC, autrefois la branche syrienne d’Al-Qaida, a été retiré de la liste des entités terroristes. La diplomatie canadienne a justifié ces décisions en évoquant leur conformité avec les initiatives récentes de leurs alliés et les efforts du gouvernement de transition syrien pour « faire progresser la stabilité ». Ces derniers mois, Washington, Londres et même le Conseil de sécurité de l’ONU ont progressivement assoupli leurs sanctions contre la Syrie et son président par intérim.
Ahmed Al-Charaa, récemment reçu à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump, s’active pour réintégrer la Syrie dans le concert des nations, en particulier avec les pays arabes et occidentaux. Le pays fait face à d’importants défis sécuritaires et économiques. En mai, l’Union européenne avait déjà levé ses sanctions économiques, ouvrant la voie à une normalisation progressive des relations.







