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Le cambriolage au Louvre révèle de graves lacunes de sécurité. La présidente, Laurence des Cars, admet un sous-investissement et demande un commissariat dans le musée. L'enquête progresse.

Le cambriolage du musée du Louvre a mis en lumière de sérieuses lacunes dans son dispositif de sécurité, malgré les assurances de sa présidente, Laurence des Cars. Lors de son audition au Sénat, elle a confirmé que les alarmes et les systèmes vidéo du musée avaient fonctionné, mais n’avaient pas permis de détecter suffisamment tôt l’arrivée des malfaiteurs. Un constat amer, qui souligne la nécessité d’une refonte majeure des équipements.

Laurence des Cars a reconnu que les « faiblesses de notre protection périmétrique sont connues et identifiées ». Elle a souligné le sous-investissement chronique en matière d’équipement et d’infrastructure, évoquant des caméras vieillissantes et une absence de couverture sur des zones critiques comme le balcon de la galerie d’Apollon, par où les voleurs ont pénétré. Elle a également demandé l’installation d’un commissariat de police au sein du musée, une « ville dans la ville » accueillant des millions de visiteurs et des milliers d’employés chaque année.

Le plan de sécurisation du Louvre, estimé à 80 millions d’euros, prévoit un doublement des caméras sur les 37 hectares du domaine et une modernisation du système de vidéoprotection. Cependant, la présidente du musée a pointé une infrastructure vieillissante ne pouvant supporter des équipements de dernière génération. Elle a d’ailleurs présenté sa démission suite à l’événement, laquelle a été refusée par la ministre de la culture.

L’enquête, menée par une centaine d’enquêteurs, progresse. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a confirmé l’identification de quatre personnes présentes sur les lieux et l’analyse d’empreintes. Le véhicule-nacelle utilisé par les cambrioleurs a été obtenu via une fausse location, sans violence envers l’employé. Ce vol, hautement symbolique et d’un préjudice estimé à 88 millions d’euros, pose la question de la sécurité des musées français et de l’adaptation face à de nouveaux modes opératoires criminels.