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Le CAC 40 est sous tension, oscillant entre l'espoir d'une baisse des taux de la Fed et les pressions douanières. Un indicateur américain décevant a fait chuter l'indice en fin de séance, tandis que la pression douanière de Donald Trump sur la Suisse et l'Inde s'intensifie. Eutelsat et Schneider Electric ont connu des fortunes diverses.

Le CAC 40 se trouve actuellement dans une zone de turbulence, tiraillé entre l’espoir d’une potentielle baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la persistance des pressions douanières internationales. Un indicateur américain inattendu a surpris les marchés, entraînant un net recul en fin de séance.

Malgré un mois d’août généralement plus calme, l’actualité boursière reste animée. Le CAC 40 a débuté la journée dans le vert, mais les rebondissements dans les négociations commerciales ont rapidement érodé ces gains. Les espoirs d’un assouplissement monétaire de la Fed ont cependant permis à l’indice parisien de se maintenir en territoire positif, soutenu par le rebond de valeurs comme Teleperformance, Axa et Saint-Gobain.

Toutefois, des poids lourds français tels que Schneider Electric, L’Oréal et LVMH ont enregistré des baisses significatives, tirant le CAC 40 vers l’équilibre. Un démarrage timide de Wall Street, combiné à un chiffre décevant de l’activité américaine des services, a finalement fait basculer l’indice français dans le rouge durant la dernière heure de cotation.

La pression douanière demeure un sujet central. À quelques jours de l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains, Donald Trump accentue la pression. La présidente suisse, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l’Économie, Guy Parmelin, se rendent à Washington pour tenter d’infléchir la Maison Blanche concernant les surtaxes douanières de 39% contre la Confédération. Trump maintient également son bras de fer avec l’Inde, menaçant de nouvelles taxes pour ses achats de pétrole russe. Il a par ailleurs rouvert un front avec l’industrie pharmaceutique, souhaitant imposer des droits de douane progressifs.

Du côté des valeurs, Eutelsat s’est distingué avec une hausse de 12,05% après la publication de résultats annuels supérieurs aux attentes, notamment un chiffre d’affaires des activités opérationnelles de 1,226 milliard d’euros. Les satellites OneWeb en orbite basse (LEO) ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 84,1%, représentant près de 15% du total. Cependant, la perte nette du groupe s’est creusée à 1,1 milliard d’euros. À l’inverse, Schneider Electric a été la lanterne rouge de la séance, reculant de 2,05% après la publication de ses résultats semestriels, les investisseurs ayant décidé de prendre leurs bénéfices.

L’activité américaine des services, mesurée par l’ISM, a reculé de 50,8% à 50,1% de juin à juillet, un chiffre inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 51,1%. Cet indicateur se rapproche ainsi du seuil des 50%, marquant l’équilibre entre croissance et contraction. L’agenda de mercredi prévoit de nouvelles publications de résultats d’entreprises clés, dont McDonald’s, Disney, Commerzbank et Bayer, ainsi que des déclarations de gouverneurs de la Fed.