
La première séance de septembre pour le CAC 40 a été caractérisée par un calme relatif, notamment en raison de l’absence des marchés américains, fermés pour le « Labor Day ». L’indice parisien a ouvert en légère hausse, mais n’a pas réussi à maintenir un élan significatif tout au long de la journée. Les Bourses européennes ont suivi une tendance similaire, restant globalement stables et proches de l’équilibre.
Les investisseurs se tournent déjà vers les chiffres de l’emploi américain, très attendus ce vendredi. Malgré cette attente et l’absence de Wall Street, une décision d’une cour d’appel fédérale américaine, déclarant illégaux certains droits de douane, n’a pas perturbé les marchés financiers.
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a exprimé ses inquiétudes concernant les tentatives de Donald Trump d’influencer la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Elle a déclaré que si la politique monétaire américaine n’était plus indépendante, cela constituerait un « danger très sérieux pour l’économie américaine et pour l’économie mondiale ». Lagarde s’est également montrée préoccupée par le risque d’une chute du gouvernement français, soulignant l’impact des développements politiques sur l’économie.
Sur le plan des entreprises, Airbus a affiché la deuxième plus forte progression du CAC 40, avec un gain de 1,64% à 182 euros. Cette hausse est en partie due à la suspension d’un préavis de grève au Royaume-Uni et à une nouvelle proposition d’augmentation salariale. Les chiffres des livraisons d’appareils en août, estimés à 60 selon des sources industrielles, seront officialisés ce vendredi. L’objectif de 820 livraisons pour 2025 reste un défi.
À l’inverse, Atos a enregistré sa cinquième séance consécutive de baisse, chutant de 5,22% à 41,40 euros. Le groupe a annoncé quatre nouvelles nominations à sa direction, dont Florian Rotar comme vice-président exécutif et directeur technologique. Malgré cette période difficile, l’action Atos a progressé de plus de 62% depuis le début de l’année.
Un indicateur encourageant est venu du secteur manufacturier français : l’indice PMI est passé de 48,2 en juillet à 50,4 en août, repassant au-dessus du seuil de 50 pour la première fois depuis janvier 2023. Cela signale une reprise de l’activité.
Pour l’agenda de ce mardi, les marchés américains rouvriront après le Labor Day, et les investisseurs suivront l’indice d’activité manufacturière ISM pour août. Dans la zone euro, la première estimation de l’inflation pour août sera dévoilée ; elle est passée à 2,1% en août, contre 2,0% en juillet.