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Le CAC 40 a reculé face à une vague de résultats semestriels et aux déclarations prudentes de la Fed sur les taux. Société Générale s'illustre positivement, Accor chute. Wall Street résiste.

La Bourse de Paris a clôturé en baisse ce jeudi, le CAC 40 ayant passé la séance à digérer une vague de résultats semestriels. L’indice français a été tiré vers le bas par des poids lourds du marché, tandis que les autres marchés financiers ont été refroidis par les déclarations de la Réserve fédérale américaine (Fed).

La séance a été marquée par une profusion de publications semestrielles, obligeant les investisseurs à éplucher de nombreux résultats d’entreprises à travers le monde. Cela a créé des différences significatives entre les performeurs du jour et ceux qui ont été sanctionnés. Le CAC 40 a initialement ouvert dans le vert, comme la plupart de ses homologues européens, dépassant même les 7 900 points, notamment porté par les résultats de Société Générale. Cependant, l’enthousiasme a rapidement diminué. Après avoir assimilé les bons et les mauvais résultats, la Bourse de Paris a progressivement glissé dans le rouge, une descente qui s’est poursuivie jusqu’à la fin de la séance. Cette situation contraste avec Wall Street, où les indices américains continuent d’atteindre des records grâce aux excellentes performances de géants comme Meta et Microsoft, cette dernière étant désormais la deuxième entreprise mondiale derrière Nvidia à dépasser les 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Parmi les faits marquants de cette journée chargée, plusieurs sociétés parisiennes ont publié leurs bilans de milieu d’année. Legrand a été l’un des grands gagnants, avec une hausse de 1,80 %, après avoir relevé ses objectifs pour 2025. Safran a également ajusté ses prévisions à la hausse, gagnant 3,10 %. Des progressions à deux chiffres ont été observées pour Mersen (+11,06 %) et Emeis (+15,01 %). En revanche, Schneider Electric (-4,58 %) a été pénalisé par le recul de sa marge brute, et Bouygues (-7,26 %) a vu son bénéfice net et son chiffre d’affaires décevoir les analystes. ArcelorMittal (-2,58 %) a souffert de la baisse de ses prévisions de ventes, tandis que Sanofi (-7,81 %) et FDJ United (-8,24 %) ont également chuté.

Du côté des valeurs en vue, Société Générale a brillé avec une hausse de 6,88 %, saluée par les investisseurs après l’annonce de nouveaux objectifs et d’un rachat d’actions d’un milliard d’euros. Le directeur général, Slawomir Krupa, a souligné une performance commerciale et financière solide, permettant de revoir à la hausse les cibles annuelles. À l’opposé, Accor a été la lanterne rouge du CAC 40, chutant de 9,60 %. Le groupe hôtelier a été sanctionné par des revenus inférieurs aux attentes et des effets de change négatifs, malgré une progression du chiffre d’affaires.

Enfin, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux d’intérêt entre 4,25 % et 4,5 %, décevant les investisseurs qui espéraient des indications plus accommodantes sur une éventuelle baisse des taux en septembre. Cette décision, bien que contestée par deux gouverneurs, a renforcé le pessimisme quant à une réduction des taux dans un futur proche. L’agenda du vendredi 1er août prévoit une accalmie des publications de résultats en France, avec néanmoins des indicateurs importants aux États-Unis, notamment sur la confiance des consommateurs et le taux de chômage, ainsi que l’entrée en vigueur de surtaxes douanières.