
Malgré les déclarations de Donald Trump sur les tensions commerciales, le CAC 40 poursuit sa progression. Les marchés financiers européens, portés par la dynamique de Wall Street, semblent faire abstraction de ces préoccupations pour se concentrer sur leur élan haussier. Ce jeudi, après une séance timorée à Wall Street mercredi, les minutes de la Fed ont insufflé un nouvel élan aux investisseurs, propulsant le Nasdaq, Nvidia et le Bitcoin vers de nouveaux sommets historiques.
À l’ouverture, le Vieux Continent a rattrapé cette euphorie. Si le CAC 40 s’est rapproché des 8 000 points, la Bourse de Londres a créé la sensation. Le FTSE 100 a dépassé son précédent record pour s’acheminer vers les 9 000 points. Malgré une bonne orientation initiale de la place boursière parisienne, la dynamique s’est essoufflée dans la deuxième partie de la séance. Le CAC 40 a glissé progressivement, mais est parvenu à se maintenir au-dessus des 7 900 points.
Le fait marquant de la journée réside dans l’ignorance des marchés financiers face aux propos de Donald Trump concernant les négociations commerciales. Malgré de nouveaux droits de douane imposés à plusieurs pays, les Bourses mondiales continuent de s’envoler. L’investissement du Royaume-Uni dans Eutelsat a propulsé l’action de l’opérateur satellitaire, confirmant son rôle de champion européen face à Starlink. Londres s’engage à hauteur de 163,3 millions d’euros, assurant une participation de 10,89% au capital d’Eutelsat. Ce soutien fait suite à l’engagement de l’État français, devenant le premier actionnaire, et à l’intérêt d’autres investisseurs comme Bharti Space et CMA CGM.
En revanche, Icade a été la lanterne rouge du SBF 120, pénalisée par l’abaissement de sa recommandation par Goldman Sachs. Les inquiétudes portent sur la faible croissance du PIB français et le risque de nouvelles élections législatives anticipées, mais surtout sur un taux de vacance croissant dans les bureaux parisiens, menaçant les perspectives de location de la société immobilière. Le chiffre du jour est de 3,1 milliards de dollars, montant du rachat de WK Kellogg par Ferrero, renforçant sa position dans le secteur des céréales de petit-déjeuner. L’agenda de vendredi inclura les résultats définitifs de l’inflation de juin en France, les chiffres du PIB de mai au Royaume-Uni et le taux de chômage canadien de juin.