Trump-Zelensky-meeting
Le CAC 40 clôture en baisse, freiné par les incertitudes géopolitiques et l'attente du sommet Trump-Zelensky. Valneva progresse, les banques reculent.

Après quatre séances positives, le CAC 40 a clôturé ce lundi en baisse de 0,50% à 7 884,05 points, les investisseurs restant prudents face à l’incertitude géopolitique. Les marchés européens ont été impactés par l’absence de catalyseur significatif et l’attente du sommet crucial entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette rencontre fait suite au sommet Trump-Poutine en Alaska, qui n’a pas abouti à un cessez-le-feu ou un accord de paix concret.

La journée boursière a vu le CAC 40 ouvrir proche de l’équilibre avant de chuter sous les 7 900 points. Les Bourses européennes se sont stabilisées, notamment grâce aux valeurs de défense comme Thales (+1,36%), mais le léger rebond à l’ouverture de Wall Street s’est rapidement essoufflé. Les indices américains ont également affiché un début de séance sans direction claire. Outre la géopolitique, les marchés ont les yeux rivés sur la conférence annuelle des banques centrales à Jackson Hole, où le discours du président de la Fed, Jerome Powell, est très attendu vendredi.

À Washington, la rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens (dont Emmanuel Macron) s’annonce complexe. Donald Trump a déjà pressé l’Ukraine à des concessions territoriales et a rappelé que l’adhésion à l’OTAN ou la récupération de la Crimée ne sont pas envisagées. Malgré des discussions difficiles et des positions éloignées entre Moscou et Kiev, une avancée vers la paix pourrait profiter aux actions européennes, les investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles hors du marché américain.

Du côté des valeurs, Valneva a brillé, enregistrant une hausse de 6,05% et terminant en tête du SBF 120. Le laboratoire franco-autrichien a obtenu l’approbation de l’autorité sanitaire canadienne pour son vaccin Ixchiq contre le chikungunya pour les adolescents, après son autorisation pour les adultes au Canada, aux États-Unis, au Brésil et dans l’Union Européenne. À l’inverse, les banques françaises ont connu une séance moins favorable, avec des prises de bénéfices. Crédit Agricole a reculé de 1,87%, suivi par Société Générale (-1,74%) et BNP Paribas (-1,69%).

Enfin, l’impact des nouvelles taxes douanières américaines a été souligné par Alexandre Baradez d’IG France. Selon les études de Goldman Sachs, 75% de ces taxes sont désormais supportées par les consommateurs et entreprises américains, représentant près de 340 milliards de dollars de coûts supplémentaires par an. Cette situation pose question sur la capacité des consommateurs américains à absorber cette charge, d’autant que l’inflation sous-jacente aux États-Unis a atteint 3,1% en juillet.