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Le vote du budget de la Sécurité sociale pour 2026 à l'Assemblée nationale s'annonce décisif. Entre le soutien du PS et l'abstention d'Horizons, le gouvernement de Sébastien Lecornu joue gros. Découvrez les enjeux de ce scrutin crucial pour les finances publiques.

L’Assemblée nationale s’apprête à un vote solennel et tendu ce mardi après-midi sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Après un examen houleux, le texte, allégé de plusieurs mesures d’austérité, est soumis au vote des députés, un scrutin qui s’annonce serré et déterminant pour le gouvernement de Sébastien Lecornu.

Le Premier ministre a en effet renoncé au recours à l’article 49.3 de la Constitution, préférant la voie du compromis parlementaire. Dans ce contexte, les positions des différents groupes sont scrutées avec attention. Le Parti Socialiste (PS), par la voix d’Olivier Faure, a appelé ses députés à voter en faveur du budget, le qualifiant de « texte de compromis » et saluant les « avancées » obtenues, notamment la suspension de la réforme des retraites.

De son côté, Édouard Philippe, président du parti Horizons, a recommandé à ses troupes de s’abstenir, estimant que le texte n’était « pas satisfaisant » mais refusant de voter contre pour ne pas « créer le chaos » et faire tomber le gouvernement. Cette position a suscité des critiques au sein même du bloc central. Les écologistes, quant à eux, avaient voté contre la partie « recettes » du budget et attendent un dernier amendement du gouvernement pour augmenter l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (Ondam), ce qui pourrait influencer leur vote.

Le groupe La France insoumise (LFI) et le Parti Communiste Français (PCF) voteront, sans surprise, contre le budget de la Sécurité sociale. Le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d’euros en 2025, pourrait atteindre près de 30 milliards en 2026 en l’absence de vote du PLFSS, a averti Sébastien Lecornu, appelant à la « responsabilité » des députés. Le vote de ce mardi est donc crucial pour l’avenir du texte et pour la stabilité du gouvernement.