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Le député RN Jean-Philippe Tanguy exige la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu en cas de rejet du budget de la Sécurité sociale, un texte incluant la suspension de la réforme des retraites et fortement critiqué par Bruno Retailleau.

Le vote du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale s’annonce tendu. Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, a déclaré sur « Le Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat » que le Premier ministre Sébastien Lecornu devrait démissionner si le texte est rejeté. Le député a exprimé son souhait de « finir l’année sans ces budgets toxiques ».

Après l’adoption de la partie recettes la semaine dernière, l’Assemblée se prépare pour deux nouveaux scrutins cruciaux. L’un concernera le volet dépenses et l’autre, plus solennel, portera sur l’ensemble du texte. Ce dernier inclut une disposition controversée : la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Cette échéance est perçue comme un moment à haut risque pour le gouvernement, compte tenu de l’incertitude planant sur l’issue des votes.

La position de Bruno Retailleau, président des Républicains, ne contribue pas à apaiser les esprits. Il a appelé les députés LR à ne pas voter ce texte, qu’il qualifie de « hold-up fiscal », « social » et « démocratique » sur BFMTV. Malgré la présence de plusieurs ministres issus de ses rangs au sein du gouvernement, Bruno Retailleau a maintenu sa ferme opposition.

La suspension de la réforme des retraites, annoncée par Sébastien Lecornu, vise à geler l’application de la réforme jusqu’à l’élection présidentielle de 2027. Cette mesure bénéficierait potentiellement à 3,5 millions de personnes, notamment celles nées à partir de 1964. Elle représente un coût estimé à 300 millions d’euros en 2026 et 1,9 milliard d’euros en 2027.

Le vote sur l’ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est prévu pour mardi. Le rejet du texte aurait des conséquences politiques significatives, comme l’a souligné Jean-Philippe Tanguy, insistant sur la responsabilité du Premier ministre.