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L'Assemblée nationale a rétabli la suspension de la réforme des retraites, avancé le congé de naissance à 2026 et limité la durée des arrêts maladie dans le budget de la Sécurité sociale 2026. Des décisions clés pour le gouvernement Lecornu.

L’Assemblée nationale a récemment été le théâtre de débats intenses autour du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Un vote crucial a vu les députés rétablir la suspension de la réforme des retraites de 2023, une mesure qui avait été supprimée en première lecture au Sénat. Au total, 162 députés ont voté pour cette réintroduction, contre 75, permettant à environ 650 000 personnes de partir plus tôt à la retraite en 2026 et 2027.

Parallèlement, un autre point majeur a été le rétablissement de la création d’un congé de naissance à compter du 1er janvier 2026, au lieu de 2027 comme initialement proposé par le Sénat. Cette mesure, défendue par le gouvernement Lecornu pour un « réarmement démographique », offrira aux parents un congé d’un ou deux mois, fractionnable, avec une indemnisation de 70% à 60% du salaire net. Les députés ont largement voté en faveur de cette accélération, soulignant les attentes des futurs parents.

Enfin, les parlementaires ont également voté pour rétablir la limitation de la durée des arrêts de travail. La nouvelle disposition fixe une durée maximale d’un mois pour une première prescription et de deux mois pour un renouvellement, avec des exceptions possibles justifiées par le médecin. Cette mesure, qui avait été supprimée par le Sénat, vise à encadrer les arrêts maladie tout en offrant une flexibilité pour les situations particulières des patients. L’objectif global du gouvernement reste de contenir le déficit de la Sécurité sociale, qui pourrait atteindre 22,5 milliards d’euros en 2026 selon les dernières estimations.