
Le budget de la Sécurité sociale pour 2026 a été adopté de justesse par l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre, marquant une étape cruciale pour le gouvernement. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été validé en nouvelle lecture par 247 voix pour, 234 contre et 93 abstentions, après des semaines de débats intenses et de négociations serrées.
L’enjeu était de taille pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui avait choisi de ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour ce texte budgétaire. L’adoption du PLFSS 2026, à seulement 13 voix près, représente une victoire importante, bien que sur le fil, pour le Premier ministre.
Le vote a révélé des divisions au sein de l’hémicycle. Les groupes Ensemble (macronistes), MoDem (centristes), Parti socialiste (PS) et Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) ont majoritairement soutenu le texte. Le Parti socialiste, en particulier, a joué un rôle clé, apportant son soutien grâce à des concessions gouvernementales, notamment la suspension de la réforme des retraites jusqu’en janvier 2028 pour certaines générations.
En revanche, le PLFSS a été vivement rejeté par La France insoumise (LFI), le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), l’Union des droites pour la République (UDR) et le Rassemblement national (RN). Les groupes Horizons et Les Républicains (LR) se sont, quant à eux, majoritairement abstenus, tandis que les Écologistes ont présenté un vote divisé, entre pour, contre et abstention.
Le texte adopté intègre plusieurs mesures phares, dont la création d’un congé de naissance à partir du 1er janvier 2026 et le rétablissement du réseau « France Santé » pour améliorer l’accès aux soins. D’autres propositions initiales, comme le doublement des franchises médicales et le gel des prestations sociales, ont été écartées ou modifiées suite aux débats. Le budget va désormais être examiné par le Sénat, avant un retour à l’Assemblée nationale pour une lecture définitive.






