
Les discussions parlementaires concernant la partie « recettes » du budget de l’État s’interrompent, avant de reprendre d’ici le 23 novembre. Le gouvernement espérait un vote dès le 18 novembre, mais Éric Coquerel, président de la commission des finances, exprime ses doutes quant à un vote positif. Les délais constitutionnels imposent une transmission du texte au Sénat à cette date butoir.
L’adoption du budget de l’État nécessiterait l’abstention des groupes socialistes et écologistes, en plus d’un soutien unanime de la coalition gouvernementale. Cependant, cette issue semble incertaine. Philippe Juvin (LR), rapporteur général du budget, anticipe déjà un rejet, estimant que cette première partie ne satisfera personne.
Malgré la position de Boris Vallaud, chef des députés socialistes, qui envisage un vote contre le texte en l’état, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, perçoit encore un « chemin » possible pour l’adoption du budget, bien que la voie soit « étroite ». Cette ouverture au compromis est critiquée par les écologistes, Cyrielle Chatelain déclarant ne plus comprendre la stratégie du PS.
En cas de rejet de cette première partie du budget, le projet serait transmis au Sénat dans sa version initiale, poursuivant ainsi la navette parlementaire. Si le Parlement ne parvient pas à se prononcer avant le 23 décembre, le gouvernement pourrait être contraint de légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Si les délais sont respectés mais que le budget est rejeté, une loi spéciale devrait être votée pour autoriser la perception des impôts existants, tandis que les dépenses seraient gelées par décret en attendant un vote définitif début 2026.






